LES CAHIERS DE VACANCE DE MAELLE

Avec Mon Papinet à Rennes-le-Château

Rennes-le Château.
Ses touristes. Son style rococo. Son nart, comme nul part railleurs.
Mon Papinet l’autre dimanche se trouvait face au Bugarach. Le cailloux ki mistique grave. Le totem overdose. Le Dysney avec tous ses Mickey et ses nains de jardin. Monsieur Rouch, un autre journaliste de la Dépêche, parlait lui des Ka Goths ou cagots je ne sais plus; Il en sortait de partout.
Mon Papinet est en foto dans toutes les chaumières à côté des petits Jésus. Ici, dans la cuisine, on le voit en photo débarquant avec Marie-Madeleine aux Saintes-Maries… parait qu’c’est authentique. Les guides, à Rennes, avec des jumelles ( celles qu’on se met sur les yeux) vous montrent la grotte de Marie-Medeleine. Mais c’est dans les bois. On ne voit pas bien. Sauf que la nuit du côté du Saut du Loup ou du ruisseau de Couleur, elle devient fosforécente.
Donc mon Papinet, c’est le Cousin Alfred qu’on dit. Il écrit des livres tordants. Le sixième de la série se nomme : Le Chandelier à 7 Branches. Ou la Fin tragique des Rois du Midi. Les sept branches car c’est drôlement branché.
Les Wisigoths et les Wisigothes furent, d’après ce que j’ai compris, les premiers touristes à venir dépenser leurs deniers sur les rives du ruisseau de Couleur. Ici tout lemonde aime bien les denier du culte de rennes.
Moi, je suis sa petite fille Maelle. Je le suis partout. C’est un type érudit balaize. Il fait des conférences à des gens tout vieux, sérieux.
En général ça marche très bien. Mais, pas à Rennes en tous les cas. Il s’est planté. Il n’était pas dans le bon créneau. Pour être au jus sur le caillou ancestral, nécessité oblige de causer dans le mystère, parler la langue à Boudet and so one, comme ajouterait ma maitresse d’Anglais.
Mon papinet lui s’est contenté de dénicher les documents Cauneille. Un drôle de type qui a vécu pendant la révolution française. Etranger à l’humanisme des Robespierre, Danton etc. ce citoyen partit se cacher aux Canaries. C’est une île où les oiseaux sont en forme de bananes dit Papinet. Les femmes se nomment Evora et elles chantent du Cubain. Il en ramena des papiers qui valaient leur pesant d’or. Mais de cela tout le monde s’en fout. Papinet ancien journaliste aime gratter là où pour les autres intellectuellement cela démange. A Rennes, dimanche dernier, ceux qui jouaient d’un instrument n’avaient pas appris le même solfège. Les copains de papinet, les Rouch, Carchon etc faisaient figure d’extra-terrestes. Des inadaptés en quelque sorte.
En tous les cas fallait voir comment Papinet s’est installé aux premières loges pour le vin d’honneur et la dégustation de moules cuites dans une grande poèle géante. Il s’est rattrapé à s’en faire péter le pot d’échappement.
Belle journée. On s’est bien plu. Je ne pense pas qu’on y retournera. Dommange car le coin mérite le déplacement. Certes, cela manque unpeu de poèsie,… mais bon. Sur le chemin du retour, là où la voiture nous attendait sagement garée, se trouvait un peintre.Luke Owen qu’il se nomme. Si daventure il vous arrivait de grimper sur le cromlech vous pouvez tout rater… sauf l’atelier de Luke Owen. Parle par un mot du patois local le type, mais quel art, quelle palette. Il a installé son atelier face à la vallée. On en prend plein les mirettes.
Dites merci à mon papinet. C’est grâce à lui que je connais Rennes le Château, moi qui ne connaissait que ceux du Père Noël, le papa de doux-Jesus comme y dit, de ceux qu’on balance par les cheminées.
Maelle la petite fille du Cousin Alfred.