23.10.10

Panique à bord… ils ont le GPS détraqué !

Ecrit dans Actualité à 8:46 par Bernard-Roger MATHIEU

Dans le fond, quel sentiment se dégage du débat sur les retraites ?
Nous avons affaire à des incapables.
Des incapables désarmés intellectuellement pour gérer la situation.
D’un côté tout le monde voit bien que le projet gouvernemental va aggraver l’équilibre de la société (voir détail plus bas) sans apporter de véritables solutions sur le long terme. En clair on fragilise un système sociétal qui, tôt ou tard, va s’étioler et deviendra irrécupérable.
En face le PS hurle à l’injustice. J’entends bien Aubry et Ségo et j’approuve leurs inquiétudes. Toutefois que fait le PS si ce n’est que présenter le même projet que celui du gouvernement (même logique, même démarche) ? La seule différence tient à la nature même du PS qui gère avec un esprit de gauche et le gouvernement avec un esprit de droite.
Mais les bases de calcul, de rentabilité, de coût…bref de réflexion capitaliste sont communes.
Seules différences :
Le PS (*) met, autant que faire se peu dans la douloureuse, de la justice sociale.
La droite parle de la nécessité d’accepter des sacrifices.
Pourquoi le projet du gouvernement est-il dangereux ?
Derrière les évidences contre lesquelles ont lieu les manifestations hebdomadaires, des ombres bien plus graves, mettant l’avenir de notre société en péril, planent.
En portant l’âge de la retraite à taux plein à 67 ans  que va-t-il se passer ?
Note: étant donné l’âge auquel les jeunes travaillent, tout le monde (ou presque) ira jusque 67ans
Alors que va-t-il se passer ? Pour se rafraîchir la mémoire, regardons d’abord ce qu’a provoqué l’abaissement de la retraite à 60ans sous Mitterrand (ou plutôt sous Mauroy en 1981 chef du gouvernement).
C’était la mode. Tout le monde n’avait qu’un mot à la bouche : individualisme.
Chacun se renfermait sur soi. Souvenons-nous du slogan : métro-boulot-dodo.
La retraite à 60ans a cassé cette prison en libérant les énergies. Tout à coup on a vu de jeunes retraités (ou se considérant comme tels) vouloir s’investir dans le monde associatif où, en raison du travail, ils n’avaient jamais pu mettre efficacement les pieds. Des associations se sont créées. En particulier on a vu éclore, dans tous les villages, des « clubs du 3e âge » particulièrement dynamiques. Pour ne citer que cet exemple, ces clubs ont par les fêtes, les voyages, les repas et animations diverses secoué l’apathie roupillante jusque là des communautés villageoises. Parallèlement des sociétés de transport par cars qui peinaient à survivre avec leurs lignes régulières, ont considérablement développé leurs activités voyage.
La mise à la retraite à 67ans va détruire des pans entiers de l’économie. Cette réforme est un nouveau pas vers la paupérisation de notre société. Dans l’entreprise de casse généralisée par les mauvaises réformes, celle sur les retraites, en constitue le « pompom ».
C’est la panique.
On a donné les clefs du camion-fou à des gens qui manipulent le volant sans avoir connaissance du code. Et le GPS leur crie sans qu’ils ne l’entendent: aussitôt que possible, faites demi-tour !
Cela me fait penser à une blague belge racontée par Coluche (il nous manque celui-là) : les Belges, disait-il, ont décidé d’inverser le sens de la circulation routière. Et pour voir si cela marche, à titre d’essai, ils vont commencer par les camions.
On en est là !
(*) Le PS reste en trauma  profond depuis l’ère Jospin où il quitta ses bases de références d’amélioration de la qualité de la vie des gens pour passer à un stade « gestionnaire performant » pour montrer qu’il gérait mieux le capitalisme que la droite traditionnelle. Certes, cela fut démontré (bourse en hausse transformant les français moyens en boursicoteurs dans des clubs d’investissement, augmentation  du nombre des grosses fortunes etc.). Ce capitalisme pépère de gauche a disparu quand la gauche à dit stop ! à  Lionel. La Droite, reprenant les rênes, depuis, s’emploie à réduire les revenus des petits et moyens salaires.
Je ne sais plus qui a dit, mais c’était drôlement juste :
Quelles différence y a-t-il entre un ministre de droite et un ministre du Front Populaire ?
Réponse : la préoccupation du second c’est de travailler au bonheur des gens.
 

08.10.10

Vive la retraite

Ecrit dans Actualité à 10:30 par Bernard-Roger MATHIEU

cliquez

 

 Le titre n’a rien à voir

Alfred battra en retraite le samedi 16 octobre de 14 à 19 heures

dans les locaux de l’Espace Leclerc de Carcassonne

retenez votre livre

Ceci étant dit, voila une info carcassonnaise pure sucre:

Et voila maintenant que la CRS 54 monte à paris pour faire un rempart de son corps autour de l’Elysée. Avec toutes nos conneries, il parait qu’on a chatouillé les pieds des Touaregs. Et ils n’aiment pas ça.  Les “hommes bleus” ont les pieds nus et silicés légèrement rosâtres en raison de la couleur du sable dans cette région. On y trouve d’ailleurs de magnifiques roses des sables.

Ayant appris deux ou trois mots de Tamashek,

http://fr.wikipedia.org/wiki/Touareg_(langue)

un targui m’emmena un jour sur un gisement dans les Adjer 

http://www.algeriepyrenees.com/article-30386210.html  

J’en ai ramené des quantités… ainsi qu’une petite Croix du Sud achetée à Tam (Tamanrasset) à une gamine qui confectionnait de petits bijoux de ferraille en tapant avec un tout petit marteau de dinanderie sur des lanières de métal découpées dans de vieilles boites de sardines récupérées. A la fois belliqueux, susceptibles, adorables et hospitaliers les Touaregs vivent dans un des plus beaux pays du monde. Beau mais terrrrrrrible. Ne vous fiez pas aux photos qui font rêver 

http://sauzegar.perso.neuf.fr/sahara/accueilsahara.htm   

Le soleil cuit. Tape ! Le vent cingle. Quant à l’eau, elle court dans des fougaras à plusieurs centaines de mètres de profondeur. Pour se faire une idée: j’avalais un litre en deux gorgées. Gloooop ! Et ce malgré les pastilles de sel ingurgitées pour ne pas trop se déshydrater. Un exercice impossible à faire ici. Même un certain de Foucault que l’on disait saint n’y résistait pas. L’ermite n’était pas trop souvent à l’Hermitage. D’ailleurs, le site est invivable. Rochers, sable et par un brin d’herbe digne de ce nom.   Il habitait plus souvent dans sa maison d’In Salah ou à Tam où il y professait des activités peu recommandables.  Ce prêtre, en fait, était un ancien militaire. Sous couvert d’un rhabillage ecclésiastique “béni-oui-oui” il espionnait les Touaregs.  Déjà on voulait savoir où se trouvaient ces invisibles à la bougeotte innée. Une vieille habitude !  Il faut savoir que le Tassili est à cheval (à dos de chameau devrait-on dire) sur le Sahara, le Niger, la Tunisie et la Libye. Hop, en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, pour ces gens aux semelles de vent, la frontière est passée.  D’ailleurs eux les frontières, connaissent pas ! Pour égayer leurs longues soirées d’hiver, c’est dans ce coin à In’Ecker ( Djanett) que les Français avaient eu l’excellente idée touristique d’aller faire leurs expériences nucléaires (après Regan fin des années 60)   http://fr.wikipedia.org/wiki/Essais_nucl%C3%A9aires_fran%C3%A7ais#Les_essais_en_galerie_au_Hoggar    Autant dire qu’on a toujours eu une attitude glorieuse envers ces populations nomades et autochtones. Or, le touareg a une mémoire de chameau.   Il rend service. Mais aussi rend dent pour dent. Pour avoir été invité à un couscous fabuleux, original et “exotique” sous la tente, je peux dire qu’ils ont une approche de la vie dont on ne peut pas soupçonner l’originalité. Il faut le voir pour le croire.  C’est rude et rustique.De plus le Touareg n’oublie jamais. Ayant pris sous mon aile un petit Touareg à l’Hôpital de Béchard j’ai sondé le coeur de ces gens-là.    Un jour ( 5 septembre 1966, hôpital de Colomb Béchard quartier des contagieux ) nous jouions au ” carré” pour passer le temps (on trace un carré dans le sable et on tente d’aligner des cailloux… le premier qui y arrive a gagné). Tout à coup je vois dans l’embrasure de la porte un géant bleu nuit. Une grosse chauve-souris bleue des dunes. Je me suis rapidement éclipsé. C’était papa qui venait voir le fiston. Je ne sais pas ce que le gosse lui a dit, mais la fois d’après il est arrivé avec des branches de dates enveloppées dans du papier journal. Beaucoup plus tard dans le sud profond, à Agadès, j’ai eu un petit problème. Mais quelqu’un savait qui j’étais. L’information avait traversé le Sahara.    Elysée, cela veut dire paradis. Normalement une oasis de paix.Peut-être bien que le petit va voir arriver une caravane armée jusqu’aux dents.  Les Romes pratiquent la caravane version roulottes sacerdotables. Eux c’est tendances tentes caravanières. Et ils posent leurs poufs, là où leur vient l’envie. Certes, ceux-là ne sont pas chrétiens sous la houlette de leur chef Ben Oit, mais musulmans. Ce qui ne relève pas absolument du paranormal. Déjà Abdelkader l’était.Bref, “Il” a intérêt à faire gaffe. Eux ne connaissent pas la retraite. Ils ne battent pas en retraite ces habitué des fantasias. Et ce n’est pas les Carcassonnais de la 54 qui seront capables de siffler un excès de vitesse de chaaaaamôs emballés. Notre petit “ange” qui y habite connait déjà un enfer.  Il devrait aller louer l’Hermitage du père Foucault.  Il est libre actuellement.