Noël-Emile XIV: L’histoire qui barbe

L’histoire vraie du Père Noël

Emile… et deux mille 14 … ET MEILLEURS VOEUX POUR 2014

par Bernard-Roger MATHIEU
dédicace spéciale à Emile Gaubert, journaliste talentueur à la plume perforante et surtout photographe exceptionnel !( voir son lien: http://pagesperso-orange.fr/carnets-de-voyages/copyright.htm)

ETOILE DES NEIGES
Emile tenait, serré en son bec, un fromage…
Bien sûr, ce n’est là qu’une bien suspecte image
Mais vous aurez pu remarquer, quelque soit votre âge,
Que c’est toujours comme cela, que commencent les histoires.
Pourquoi un fromage? Ce qui suit tient du dérapage.
Cela ne coule pas de source mais du sabotage.
Emile siffla Gabriel, pour une mission à l’occasion de Noël
Le retraité, convoqué et choisi pour annoncer la nouvelle,
Surfe désormais, en point Pixel comme une vieille caravelle.
Certes, ce messager d’un autre âge n’a plus les ailes neuves.
Ses coronaires déglingués fléchissent à la moindre épreuve

Une nuit donc, sur le Net, il livra l’étonnant secret.
Un texte voyageur sorti du temps, tel un divin décret,
Ecrit de la main même du Suprême, perça l’immensité.
Il s’en était ouvert auprès de Raoul Lambert
Qu’il considérait comme son père, son grand pair.

Ce texte, nous n’en avons pas changé la moindre ligne.
David, du coin de l’œil, veillait à la transcription du signe.
De la mer Morte ce manuscrit sacré en serait digne.
Sur http://www.perenoel@net éternel
Rencontre étonnante que cet ébouriffant conte de Noël.
C’est l’époque, voici donc du brut de décoffrage
De l’extraordinaire, de l’épatant, du fabuleux.
Emportez votre nécessaire de sauvetage,
Ensemble quittons la terre, plongeons dans le merveilleux.

Sur son bout de nuage Emile regardait passer l’hiver.
La lumière dorait à l’or fin, à ses pieds, la fin du millénaire.
L’œil placide, l’esprit pourvu, le verbe au service de l’univers.

Il combattait d’un œil une paisible somnolence délicieuse.
Heureux, voletaient autour de lui des colombes gracieuses.
Marie, en crèche et dans les douleurs, criait sa nativité,
Saint Sylvestre, décomptait déjà les jours de la vieille année.

Tout à coup, dans ce labeur, une voix s’éleva:
« C’est l’heure! », le Grand Horloger clocha.
Dès que revient Phébus dardant ses rayons ardents
En bas, ils déboussolent méchant, déréglant la machine du temps.
En haut, pour lui et les siens, tout allait au mieux: du flamboyant,

Du Degas, du Seurat, du Gauguin, du merveilleux
Dans la voûte étoilée ourlant le royaume des cieux
Le Solstice, Tubalcain forgeant ce nouveau feu,
Dédicaçait en étincelles de joie les lieux.

Ce qui est en haut doit être comme ce qui est en bas
Depuis l’ouverture du matin, l’idée avait fait son chemin.
L’Emile affinait une idée dont les enfants suivraient la loi
Quelque chose qu’illuminerait les yeux autour d’un sapin.

Il regarda la terre, l’œil inquisiteur qui détaille,
L’air, l’oxygène, tout à coup lui manqua: Tu défailles?
Lui demanda sa grande Clémence, la bouche en coeur.
Sortant les pieds du nuage si doux, symbole du bonheur,
Il cacaigea l’air niais, subissant l’affront inhibiteur.
C’est en bas, ce grand malheur qui gesticule.
Regarde, ils s’offrent des cadeaux ridicules.

Emile trouva tout à coup l’ambiance immobile.
Dieu que ce ciel coulé dans le bleu diffusait le futile.
Seul, à l’origine, il avait créé, pour s’amuser, quelques voisins utiles.
Il y avait là dans l’Oekoumène tout son divin pécule.
Et jusque maintenant rien ne lui avait semblé ridicule
Vus de son Olympe les habitants diffusaient une ambiance nulle.

Le Démiurge et autre parangons du Grand œuvre, le grand paraclet, le Grand Horloger, Mythra, Jupiter, Allah, Mazda, le Dieu d’Abraham, celui des Indiens, Bouddha, Nam-ché, Tou-sha-ching, Ogom, Thör-Nou-Gues, le Serpent à plume, l’Ermite Errant, Shyva, Aton et quelques milliers d’autres dans leurs costumes traditionnels
Conjuguaient leurs différences dans un respect universel.

Hors des religions, il voulait l’Emile diffuser le bonheur
Rendre le sourire aux enfants frappés par le malheur
Entre les blancs et les noirs, les jaunes et les autres.
Entre la crèche et le sapin, un nouvel argonaute.
Dans un arc en ciel en chemin qui passait par là
Il vit son ombre accrochée à la patère de l’indolence
A ne rien faire il s’était rouillé, devenu las.
Il décida donc qu’il allait interrompre ses vacances.
Après tout travailler un jour par an
Aubry ne trouvera pas cela exorbitant.

Dans un soleil couchant forgeant la nouvelle époque
Il se fit tailler un costume seyant de la plus belle étoffe
Banco, les dés sont jetés! S’exprima définitivement l’Emile
Et c’est ainsi qu’il créa le père Noël à son image tranquille.

Depuis il s’est lancé dans le marketing et fleurit à tous les coins de rues.
Soyez pourtant persuadé que ce Père Noël chéri à la mine joufflue,
Est notre Emile car, disons maintenant la vérité,
Il est bien vrai, et c’est cela la magie, le père Noël n’a jamais existé.

Renne d’un soir

Le Père Noël serait-il une des plus grandes énigmes scientifiques qui soit?
PERNOWEL quant la science s’en mêle, des questions se posent sur toi…
L’intellect ressent comme un appel, un véritable émoi.

L’analyse qui suit tente de faire le point, trouver la voie certaine,
Sur cet épineux problème qui depuis toujours tient en alêne
Petits et grands qui l’aiment,

Jeunes et vieux adorateurs du vieux barbu suprême.

Aucune espèce connue de renne ne peut voler.
Bien que soient estimés à 300.000 unités
Les espèces, les organismes, dont la majorité,
D’insectes et de germes divers, est constituée.
En tenant compte de celles bien cachées
Qui doivent encore être découvertes et classifiées,

Cela ne justifie en rien l’existence des rennes volants
De ceux que seul le Père Noël utilise une fois pas an.
Ces bestiaux que l’on voit élégants sur les cartes de nouvel an.

Pensez qu’il y a environ 2 milliards d’enfants sur la planète.
Puisque le Père Noël ne semble pas desservir ni admettre
Les populations musulmanes, hindoues, juives et bouddhistes,
Ceux écartés de son ébouriffant et complètement fou, jeu de piste.

Cela réduit de 55% cette quantité d’ayants droit, en bref
Nous laissant 375 millions d’enfants: chiffres de l’UNICEF
A attendre le Père Noël à chaque fête
A attendre ce vieux barbu vedette.

D’après les données des derniers recensements effectués,
Avec une moyenne de 3,5 enfants par foyer
Cela fait 91,5 millions de maisons à visiter.

Nous supposons ici qu’il y a au moins un bon enfant dans chacune d’elles.
Le Père Noël dispose donc de 31 heures pour les satisfaire, le jour de Noël,
Pour effectuer son travail, en tenant compte des différentes zones horaires,
De la rotation terrestre, de la force du vent, de la diversité des itinéraires

En supposant qu’il voyage d’est en ouest
Ce qui semble logique en ce cas d’espèce.
Cela signifie 522,5 visites de domiciles par seconde.
Provoquant chez tous les chronomètres une belle hécatombe

De façon pratique, cela signifie que pour chaque résidence de ce monde
Ayant de bons enfants, le Père Noël a 1/1000éme de seconde
Pour stationner sans manquer son créneau, sauter hors du traîneau,
Se laisser tomber dans la cheminée remplir les bas, distribuer le reste des cadeaux .

Arriver sans encombre sous l’arbre de Noël,
Siffler le pastis laissé à son intention et repartir sur l’aile.
Reescalader la cheminée, grimper dans le traîneau sans faiblesse
Et se mettre en route immédiatement vers la prochaine adresse.

En supposant, sans défaillir, que chacun de ces 91,5 millions d’arrêts
Soient syndicalement, de Paris au Zaïre, uniformément distribués
Nous parlons ici d’une distance de 1.200 mètres par résidence visitée
Soit un voyage total de l10 millions de kilomètres identifiés

Sans compter les arrêts pour faire ce que la plupart d’entre nous
Faisons au moins une fois chaque 31heures, soit poser le burnous.

Cela signifie que le traîneau se déplace à 1.046 km par seconde,
3.000 fois la vitesse du son, une rapidité qui n’est pas de ce monde.
A titre de comparaison, le plus rapide artefact d’origine humaine:
L’interplanétaire, le vaisseau spatial Ulysse, est une sonde
Qui se déplace, se traînant comparativement, à une vitesse énergumène
… de 44 kilomètres par seconde
Un renne conventionnel, lui, fonce à une vitesse maximale de 24 kilomètres à l’heure,
Conseillé par les champions cyclistes et leur armée de spécialistes, et de docteurs.
La charge portée par le traîneau ajoute un autre élément d’intérêt.
En supposant que chaque enfant ciblé lors des arrêts
Ne reçoive rien de plus qu’un jeu et un paquet de bonbons
De grandeur moyenne, soit un kilo, le compte et bon.

Le traîneau transporte alors 321.300 tonnes sans compter le Père Noël
Qui est invariablement décrit comme souffrant d’un embonpoint réel.
Sur le plancher des vaches les rennes conventionnels
Ne peuvent tirer plus de 150 kilos de marchandises pêle-mêle.
Même si l’on accordait aux rennes volants, femelles ou mâles
Une capacité de traction dix fois plus grande que la normale
Il serait impossible de faire le travail avec huit ou neuf animaux:
il faudrait 214.200 de ces rennes spéciaux.

Tous ces rennes augmentent le poids total à un sommet de 353.430 tonnes,
Soit, quatre fois le poids du Titanic au départ de Southampton.
Quant au poids du traîneau, n’en tenons pas compte.
Ce paquet de tonnes voyageant à 1.046 kilomètres par seconde
Chauffent les rennes de la même manière qu’une sonde
Créant une résistance énorme à l’air,
Entrant, en s’approchant de la terre, dans les couches de l’atmosphère.
Les rennes de tête absorberont par analogie
14,3 quintillions E103 de joules d’énergie.

Par seconde. Par renne. Par ruminant.
En résumé, ils exploseront en flammes presque instantanément,
Exposant les rennes adjacents à des dommages collatéraux sévères
Et occasionnant des boums soniques et sataniques super

Assourdissants, lors de leur passage, dans le ciel
Des populations endormies se croyant à l’abri des séquelles.
En moins de 4,26 millièmes de seconde chronométrés,
L’attelage entier de rennes sera vaporisé.

Pendant ce temps, le Père Noël, accroché à ses ridelles,
Sera sujet à des forces centrifuges 17.500,06 fois plus fortes
Que la force gravitationnelle, conjoncturelle, surnaturelle.
Un exploit, un scoop qu’il faudrait que la Dépêche sorte.
Un Père Noël de 125 kilos, ce qui semble très conservateur,
Serait, dans ce cas de figure, écrasé au fond de son biréacteur,

Par une pression de 2.157.500 kilos de force
Un poids sur la conscience insurmontable et féroce.

Conclusion:
Première approche:
l’apparition miraculeuse du Père Noël reste pour les plus grands scientifiques
une donnée inexplicable!
Et le vieux barbu a bien du mérite.
ou la variante:
Le Père Noël n’existe pas? D’accord. Mais c’est dommage car aujourd’hui il représente l’une des plus fortes croyances, si ce n’est la première croyance au monde des enfants regardant, confiant, vers un nouveau millénaire.
Adieu l’Emile, on t’aimait bien !

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note: ce texte original est protégé. Il est libre de droits avec mon autorisation expresse.merci de me contacter son mon mail: mathieu.bernard.roger@orange.fr 

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Avec nos meilleurs voeux pour l’an 2014 et que les mille ans à venir vous apportent joie, bonheur et prospérité.

Bernard et Joseline