je suis journaliste et socialiste. Mon commentaire: il me parait évident que le PS va décrocher le cocotier. On s’en fout que cela soit Pierre, Paul ou Jacques. Je ne veux pas un « omniprésident de gauche » (lire : Allez Martine sur http://mathieubernardroger.free.fr/wordpress/index.php)
Parallèlement, il ne faut pas l’oublier se déroulent les législatives. Le PS ne va pas (j’espère) obtenir une majorité “rose” qui lui permettrait de gouverner seul.
A chaque fois que le PS a gouverné seul cela a tourné au vinaigre. Voir la cata Jospin. C’est sous Jospin que la France a été le mieux géré …mais dans les intérêts du capital. Voir la bourse à l’époque etc. DSK arrivait aussi pour faire la même politique. Il a été stoppé net ! Donc, il faudra au PS des alliés “pondérateurs”. Naturellement ils se nomment PC, Front de Gauche, écolo, centre modéré etc. (il y a éventuellement j’espère des etc.) La démocratie c’est l’alliance, travailler dans le sens de l’intérêt général. Sous Sarko, la droite avait repris à son compte la lutte des classes. J’ai écouté hier Mélanchon, j’écoute OB, rien ne me heurte. Et au PS nous sommes nombreux dans ce cas là. Combien vont voter Mélanchon aux primaires socialistes ? Un paquet d’après ce que j’entends ici et là et cela les fera réfléchir.
Ecrit dans Actualité à 8:16 par Bernard-Roger MATHIEU
Pour ce qui me concerne, François Mitterrand aura été le plus grand président de la Ve République.
Avec ses défauts, avec ses qualités.
Mettre entre les mains d’un seul homme les destinées d’un pays c’était une idée du Gle de Gaulle, pour le général de Gaulle.Mais lui (au moins) on connaissait le nom de ses ministres qu’il respectait.
Avec ses très gros défauts et ses quelques qualités.
Outre ces deux personnages « historiques », le pouvoir personnel sied mal à la République où la règle de la démocratie s’inscrit dans le partage des pouvoirs, cet équilibre qui se situe vers les voies de la sagesse avec le précipice de chaque côté.
On l’a bien vu avec Pompidou, ou VGE qui passaient tout juste par la porte.
Quand on tombe sur un Sarkozy on voit bien que le costume est trop grand. Danger !
La France est aujourd’hui en miette.
Un jour Pierre Bérégovoy, dans mon bureau, un peu inquiet me dit : « Tu n’es pas pour Mitterrand » ?
Mitterrand ou un autre je m’en fous. Je n’ai jamais roulé pour personne. Mon carburant c’est les idées qui font avancer le monde.
Béré avait certainement rapporté la chose auprès de Mitterrand. Nous étions en 80. Mitterrand avait réuni à la Maison du Parc à Saint Brisson, dans le Morvan, Popol Flandin, conseiller général de Vezelay, le directeur du parc R. et moi. Moi, le journaliste.
Se préparaient les journées du parc et le président organisait, comme de juste, un point presse. Au parc chacun était dans son rôle et exécutait les charges qui étaient les siennes. Vint le déjeuner qui suivit. Mitterrand n’aimait pas parler politique. « Monsieur Mathieu _ me dit-il avec son air coquin_ laissez donc aux journalistes parisiens ces loisirs compliqués. De toute façon je sais que vous n’êtes pas favorable au pouvoir personnel. Mais rassurez-vous, vous voyez bien qu’ici je ne tonds pas la pelouse. Mon rôle est un rôle d’arbitre ».
Avais-je compris qu’on s’approchait de 81 et qu’il comptait se présenter ?
Il mit sa main « Stop ! » au devant de toute question.
En effet, il ne fut pas omniprésident… même s’il voulait tout savoir.
Mais tout le monde n’est pas François Mitterrand.
Aubry, Hollande, Ségo, truc et machinchose, tout comme les quatre candidats écolo (mais pas bio) tombent dans le piège nombriliste de l’égo.
Ils se bagarrent les cons à coup de “moi-je” !
Car, qu’est-ce qui différencie la Droite de la Gauche ?
Une chose bien simple entr’autres (avec un « s » à autre)
A Droite, c’est le recours à l’homme providentiel. Il y a là-dedans quelque chose de l’ancien régime ou encore de dictatorial… bref d’anti républicain sur le fond. Un non respect de l’avis de l’autre.
L’ordre dans l’obéissance (sinon cela ne marche plus)
A Gauche, c’est le débat d’idées. Le partage. La solidarité. L’intérêt général. Le risque de la confrontation et du compromis. L’ouverture des esprits.
L’ordre dans l’ordonnancement (sinon cela ne marche plus, non plus).
Jaurès, par exemple, faisait bouger les idées, portait le peuple à la réflexion pour agir et non pas exécuter. D’ailleurs, il n’a jamais voulu être Président du Conseil. Son pouvoir était grand. Bien qu’étant dans l’opposition, il faillit faire avorter la guerre de 14. Rien que ça ! Pour cela les réseaux capitalistes l’ont tué.
En instituant l’élection présidentielle la Droite amenait la Gauche sur son terrain…l’obligeait à fonctionner avec ses principes délictueux.
Je voterai pour le candidat qui annoncera qu’il désire réintégrer le costume sérieux de Président de la République.
Aussi notre cousin Alfred prend des boutons quand on lui dit qu’un tel est mieux que l’autre. Il ne comprend pas ce que cela veut dire.
Lui veut le sage qui voit tout, interrompt quelques instants la lecture de Montesquieu, Victor Hugo ou Voltaire pour consulter, vérifier, maintenir les équilibres et éventuellement arbitrer en Grand Conseil.
Car la République Mônsieur, mérite bien cet honneur.
Ecrit dans Actualité à 7:37 par Bernard-Roger MATHIEU
La Baleine fait naufrage.
Voilà qui va mettre un peu plus de sel sur les blessures de notre société à la dérive.
Les « casseurs-qui-nous-dirigent » (lire Le Retour du Barbare) quand ils ne sont pas responsables directement de la casse, montrent leur incapacité à endiguer la vague.
Leurs petits bras sont impuissants.
D’ailleurs, tentent-ils de s’opposer.
Fatalitas !
La dernière trouvaille en date cible les routiers.
Objectif, laisser au volant des vieux de plus en plus vieux dans un métier difficile et contraignant… et dangereux.
Hypocrisie !
Pendant le même temps « ils » affirment lutter contre la sécurité routière avec moult radars (construits par qui ?)
Dans ce monde des puissants où un Dominique Baudis par exemple (lire le Journal des Arts de ce mois) gagnait 10.000€ à la tête de l’Institut du Monde Arabe (malgré dit-on du côté du personnel sa gestion calamiteuse) parallèlement on va aller chatouiller les plus pauvres (largement moins de 1.000 € par mois) de la société par des tracasseries diverses et variées. La chasse à la fraude sociale va offrir une arme redoutable.
Ce glissement se traduit pas une dérive où ceux qui savonnent la planche l’emportent par leur dynamisme.
On peut dire qu’on est victime, malheureux et tout ce que l’on veut, on ne peut être crédible en rouspétant sans rien faire devant « Plus belle la vie ».
A la rigueur restent les « Indignés ». Eux au moins agitent leur indignation… en faisant du sitting sur les places publiques. C’est un peu comme ces manifestations des syndicats où l’on défile en jouant de la musique et en rivalisant d’imagination sur les slogans des pancartes.
Rigolo !
Question : au siècle dernier nos anciens se groupaient pour faire front.
C’est là aussi qu’on allait faire nos courses. Là, ou dans d’autres centrales d’achats gérés par les utilisateurs : les Coop (les coopérateurs), les Docks… et quantité d’autres dont les noms sont entrés dans le musée des utopies.
C’était au temps où les ouvriers sous l’action des syndicats appuyaient sur les leviers de la solidarité.
L’assistanat ce n’est pas l’aide de l’Etat. Celle-là elle est nécessaire, obligatoire et justifiée.
L’assistanat c’est tout attendre d’un Etat dont le “metier” est tout autre.
Un Etat est chargé de mettre en place des structures (l’école pour tous, la santé pour tous, les vacances pour tous, le travail pour tous etc.) pas de prendre des initiatives à la place des gens. Dans le fond, c’est peut-être pour cette raison que nos gouvernants font tout de travers. L’omniprésident se sent obligé de donner son avis sur les fleurs de votre balcon. Et vous trouvez ça normal ?
C’est le jockey qui se trouve sur le cheval… pas l’inverse.
Alors comment se reprendre en main ?
Qui est en capacité aujourd’hui de restructurer la société ?
Les casseurs qui nous dirigent ont sapé toutes les administrations.
Bientôt les services des sous-préfecture disparaîtront des petites communes, on ferme les gendarmeries en campagne…on tire sur tout ce qui bouge.
Alors comment rassembler ce qui est de plus en plus épars ?
Si les ministres actuels préparent leurs valises, comment seront ceux qui vont les remplacer ?