30.06.11

Ne Melanchon pas tout

Ecrit dans Actualité à 11:52 par Bernard-Roger MATHIEU

Participation au forum

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article113416

je suis journaliste et socialiste. Mon commentaire: il me parait évident que le PS va décrocher le cocotier. On s’en fout que cela soit Pierre, Paul ou Jacques. Je ne veux pas un « omniprésident de gauche » (lire : Allez Martine sur http://mathieubernardroger.free.fr/wordpress/index.php)

 Parallèlement, il ne faut pas l’oublier se déroulent les législatives. Le PS ne va pas (j’espère) obtenir une majorité “rose” qui lui permettrait de gouverner seul.

A chaque fois que le PS a gouverné seul cela a tourné au vinaigre. Voir la cata Jospin. C’est sous Jospin que la France a été le mieux géré …mais dans les intérêts du capital. Voir la bourse à l’époque etc. DSK arrivait aussi pour faire la même politique. Il a été stoppé net ! Donc, il faudra au PS des alliés “pondérateurs”. Naturellement ils se nomment PC, Front de Gauche, écolo, centre modéré etc. (il y a éventuellement j’espère des etc.) La démocratie c’est l’alliance, travailler dans le sens de l’intérêt général. Sous Sarko, la droite avait repris à son compte la lutte des classes. J’ai écouté hier Mélanchon, j’écoute OB, rien ne me heurte. Et au PS nous sommes nombreux dans ce cas là. Combien vont voter Mélanchon aux primaires socialistes ? Un paquet d’après ce que j’entends ici et là et cela les fera réfléchir.

CET ETE… Où SONT MES AMIS

Ecrit dans Actualité à 9:40 par Bernard-Roger MATHIEU

ostal sirventesEt je donne les noms…

Erwen sera ce vendredi 2 juillet à la fête du PS

http://myspace.com/erwensofficiel

http://www.infoconcert.com/artiste/erwens-96214/concerts.html

Olivier Villa ce vendredi 2 à Alzonne

http://www.infoconcert.com/ville/alzonne-5462/concerts.html

http://www.greatsong.net/BIOGRAPHIE-OLIVIER-VILLA,999912491.html

Bernard Alaux expose à l’Oustal-sirventes à partir du 4 juillet

http://www.artmajeur.com/bernard.alaux/

qu’on se le dise….

Allez Martine, allez Martine… allez !

Ecrit dans Actualité à 8:16 par Bernard-Roger MATHIEU

Pour ce qui me concerne, François Mitterrand aura été le plus grand président de la Ve République. 

Avec ses défauts, avec ses qualités.

Mettre entre les mains d’un seul homme les destinées d’un pays c’était une idée du Gle de Gaulle, pour le général de Gaulle.Mais lui (au moins) on connaissait le nom de ses ministres qu’il respectait.

Avec ses très gros défauts et ses quelques qualités.

Outre ces deux personnages « historiques », le pouvoir personnel sied mal à la République où la règle de la démocratie s’inscrit dans le partage des pouvoirs, cet équilibre qui se situe vers les voies de la sagesse avec le précipice de chaque côté.

On l’a bien vu avec Pompidou, ou VGE qui passaient tout juste par la porte.

Quand on tombe sur un Sarkozy on voit bien que le costume est trop grand. Danger !

La France est aujourd’hui en miette.

Un jour Pierre Bérégovoy, dans mon bureau, un peu inquiet me dit : «  Tu n’es pas pour Mitterrand » ?

Mitterrand ou un autre je m’en fous. Je n’ai jamais roulé pour personne. Mon carburant c’est les idées qui font avancer le monde.

Béré avait certainement rapporté la chose auprès de Mitterrand. Nous étions en 80. Mitterrand avait réuni à la Maison du Parc à Saint Brisson, dans le Morvan, Popol Flandin, conseiller général de Vezelay, le directeur du parc R. et moi. Moi, le journaliste.

Se préparaient les journées du parc et le président organisait, comme de juste, un point presse. Au parc chacun était dans son rôle et exécutait les charges qui étaient les siennes. Vint le déjeuner qui suivit. Mitterrand n’aimait pas parler politique. «  Monsieur Mathieu _ me dit-il avec son air coquin_ laissez donc aux journalistes parisiens ces loisirs compliqués. De toute façon je sais que vous n’êtes pas favorable au pouvoir personnel. Mais rassurez-vous, vous voyez bien  qu’ici je ne tonds pas la pelouse. Mon rôle est un rôle d’arbitre ».

Avais-je compris qu’on s’approchait de 81 et qu’il comptait se présenter ?

Il mit sa main «  Stop ! » au devant de toute question.

En effet, il ne fut pas omniprésident… même s’il voulait tout savoir.

Mais tout le monde n’est pas François Mitterrand.

Aubry, Hollande, Ségo, truc et machinchose, tout comme les quatre candidats écolo (mais pas bio) tombent dans le piège nombriliste de l’égo.

Ils se bagarrent les cons à coup de “moi-je” !

Car, qu’est-ce qui différencie la Droite de la Gauche ?

Une chose bien simple entr’autres (avec un « s » à autre)

A Droite, c’est le recours à l’homme providentiel. Il y a là-dedans quelque chose de l’ancien régime ou encore de dictatorial… bref d’anti républicain sur le fond. Un non respect de l’avis de l’autre.

L’ordre dans l’obéissance (sinon cela ne marche plus)

A Gauche, c’est le débat d’idées. Le partage. La solidarité. L’intérêt général. Le risque de la confrontation et du compromis. L’ouverture des esprits.

L’ordre dans l’ordonnancement (sinon cela ne marche plus, non plus).

Jaurès, par exemple, faisait bouger les idées, portait le peuple à la réflexion pour agir et non pas exécuter. D’ailleurs, il n’a jamais voulu être Président du Conseil. Son pouvoir était grand. Bien qu’étant dans l’opposition, il faillit faire avorter la guerre de 14. Rien que ça ! Pour cela les réseaux capitalistes l’ont tué.

En instituant l’élection présidentielle la Droite amenait la Gauche sur son terrain…l’obligeait à fonctionner avec ses principes délictueux.

Je voterai pour le candidat qui annoncera qu’il désire réintégrer le costume sérieux de Président de la République.

Aussi notre cousin Alfred prend des boutons quand on lui dit qu’un tel est mieux que l’autre. Il ne comprend pas ce que cela veut dire.

Lui veut le sage qui voit tout, interrompt quelques instants la lecture de Montesquieu, Victor Hugo ou Voltaire pour consulter, vérifier, maintenir les équilibres et éventuellement arbitrer en Grand Conseil.

Car la République Mônsieur, mérite bien cet honneur.


 

27.06.11

A qui le tour ?

Ecrit dans Actualité à 7:37 par Bernard-Roger MATHIEU

La Baleine fait naufrage.

Voilà qui va mettre un peu plus de sel sur les blessures de notre société à la dérive.

Les « casseurs-qui-nous-dirigent » (lire Le Retour du Barbare) quand ils ne sont pas responsables directement de la casse, montrent leur incapacité à endiguer la vague.

Leurs petits bras sont impuissants.

D’ailleurs, tentent-ils de s’opposer.

Fatalitas !

La dernière trouvaille en date cible les routiers.

Objectif, laisser au volant des vieux de plus en plus vieux dans un métier difficile et contraignant… et dangereux.

Hypocrisie !

Pendant le même temps « ils » affirment lutter contre la sécurité routière avec moult radars (construits par qui ?)

Dans ce monde des puissants où un Dominique Baudis par exemple (lire le Journal des Arts de ce mois) gagnait 10.000€ à la tête de l’Institut du Monde Arabe (malgré dit-on du côté du personnel sa gestion calamiteuse) parallèlement on va aller chatouiller les plus pauvres (largement moins de 1.000 € par mois) de la société par des tracasseries diverses et variées. La chasse à la fraude sociale va offrir une arme redoutable.

Ce glissement se traduit pas une dérive où ceux qui savonnent la planche l’emportent par leur dynamisme.

On peut dire qu’on est victime, malheureux et tout ce que l’on veut, on ne peut être crédible en rouspétant sans rien faire devant «  Plus belle la vie ».

A la rigueur restent les « Indignés ». Eux au moins agitent leur indignation… en faisant du sitting sur les places publiques. C’est un peu comme ces manifestations des syndicats où l’on défile en jouant de la musique et en rivalisant d’imagination sur les slogans des pancartes.

Rigolo !

Question : au siècle dernier nos anciens se groupaient pour faire front.

Il y eut les Familistères http://www.familistere.com/site/index.php

C’est là aussi qu’on allait faire nos courses. Là, ou dans d’autres centrales d’achats gérés par les utilisateurs : les Coop (les coopérateurs), les Docks… et quantité d’autres dont les noms sont entrés dans le musée des utopies.

C’était au temps où les ouvriers sous l’action des syndicats appuyaient sur les leviers de la solidarité.

L’assistanat ce n’est pas l’aide de l’Etat. Celle-là elle est nécessaire, obligatoire et justifiée.

L’assistanat c’est tout attendre d’un Etat dont le “metier” est tout autre.

Un Etat est chargé de mettre en place des structures (l’école pour tous, la santé pour tous, les vacances pour tous, le travail pour tous etc.) pas de prendre des initiatives à la place des gens. Dans le fond, c’est peut-être pour cette raison que nos gouvernants font tout de travers. L’omniprésident se sent obligé de donner son avis sur les fleurs de votre balcon. Et vous trouvez ça normal ?

C’est le jockey qui se trouve sur le cheval… pas l’inverse.

Alors comment se reprendre en main ?

Qui est en capacité aujourd’hui de restructurer la société ?

Les casseurs qui nous dirigent ont sapé toutes les administrations.

Bientôt les services des sous-préfecture disparaîtront des petites communes, on ferme les gendarmeries en campagne…on tire sur tout ce qui bouge.

Alors comment rassembler ce qui est de plus en plus épars ?

Si les ministres actuels préparent leurs valises, comment seront ceux qui vont les remplacer ?

Les mêmes avec une autre étiquette ?

23.06.11

Egalité Liberté Education CALCUL EN COURS

Ecrit dans Actualité à 9:14 par Bernard-Roger MATHIEU

Nous sommes allés à Cuba.

Ce pays cultive l’étonnement pour le visiteur.

Rien à voir avec ce qui se pratique chez nous.

En tête : l’accueil des gens fut pour nous l’objet d’une grande curiosité.

Accueil (de l’étranger) fait de sympathie, de courtoisie surtout, de gentillesse toujours. Bref, un savoir vivre naturel.

Le fait d’écrire savoir vivre dans la cohabitation du mot naturel pourrait choquer. On pense que le savoir vivre relève forcément d’une culture, d’une éducation. Pour qu’elle devienne « naturelle », il faut passer au stade suivant.

Passer de la graine à la plante en quelque sorte.

Passer dans cette partie intégrante du comportement humain, celui qui s’inscrit dans la quotidienneté.

Revenons sur les mots culture et éducation.

A Cuba la culture, est certes Caraïbienne. Soleil, alizés, fraternité.

Des hidalgos où la noblesse s’est agréablement croisée au sens du rythme. Si vous n’avez pas compris ce que je veux dire écoutez le symbolisme de « saludo compay » par Compay Segundo.

A tous les coins de rue fleurissent les orchestres de talent. Quand vous leur demanderez de jouer Hasta Siempre.

Ici il reste la clarté
La profonde transparence
De ta chère présence
Commandant Che Guevara

Vous les verrez rectifier l’allure. Ils deviendront alors très sérieux et feront pleurer des notes de sang sur des fleurs d’honneur retrouvé. Le Che leur a donné l’éducation de la Libertad, comme avant lui José Marti.

Le panachage des populations a créé un heureux mélange équilibré où le blond aux yeux bleus côtoie le noir ébène. L’égalité intégrée hommes/femmes ne pose question que lorsque l’on s’en étonne. Dans les bus naturellement les personnes âges et les femmes enceintes retrouvent les places assises. Autre étonnement pour le voyageur : la délinquance n’existe pas. Et, accrochez-vous à vos lieux communs, il faut être très attentif pour découvrir dans le paysage urbain un couple de policiers en ronde. Ceux-ci sont plus attentifs à renseigner le touriste qu’à verbaliser. Et quand ils verbalisent, ils vous expliquent (avec le sourire) le pourquoi et le comment. Ces lascars font de la pédagogie.

Curieux non ?

Alors d’où vient de sens du respect de l’autre ?

C’est le fruit de la culture et de l’éducation.

Cuba est le pays au monde où le niveau d’enseignement est le plus élevé. Le plus ignare des cubains possède le BEPC. Ça aide !

Les ouvriers dans les manufactures de tabac écoutent des lecteurs. Le lecteur est un salarié dont le métier est de distraire ceux qui bossent.

Note : petite remise en mémoire, le travail doit élever l’homme.

Premier travail le matin, la lecture de la presse. Puis dans la journée, il lit des œuvres littéraires. Dans une petite boite les ouvriers font part de leurs desideratas. La demande la plus formulée (le jour où nous y sommes allé) concernait Victor Hugo.

Curieux non ?

Pendant ce temps nous en France, l’Etat supprime des classes, éradique des pans entiers de l’Education nationale, réduit les moyens des écoles.

Sans éducation, pas de savoir-vivre.

Sans savoir-vivre, recul de la civilité.

Note : petit rappel de sémantique. La presse emploi souvent civisme au lieu et place de civilité. Ce n’est pas du tout la même chose. Le civisme on s’en fout. La civilité par contre c’est l’apprentissage d’un comportement digne, citoyen, respectueux, mature…  aux relations humaines propres sur elles. Celui où l’on ne parle pas à la télé (Monsieur le président) comme dans la rue. Celui où le choix des mots bulle comme le Champagne (je dis cela pour la génération coca).

Quand il n’y a plus rien dans les poches de l’homme il se « dé-civilise ». Exemple : le conducteur de voiture roule comme un sauvage. Le sauvageon braque le premier passant qu’il croise. L’exalté plonge sur la première femme de ménage venue.

La retenue, la discrétion, le maintien ne sont pas encore des épreuves au BAC. L’égalité est-elle une entrave à la liberté ?

Non, quand égalité et liberté main dans la main enfante l’éducation.

Le cousin Alfred

Juin 2011

note: cet article a été repris par:

http://www.bitin.fr/un/spip.php?page=art&id_syndic_article=136854