14.09.09
Carcassonne municipales: SUITE ET FIN
Ils étaient tous là
Paf ! La bouteille mise au frais judicieusement dès le matin laissa éclater sa joie.
Déjà les bulles emplissaient les verres quand une main bien intentionnée mit un vieux rock sur la platine.
Et on dansa toute la nuit.
En face, même s’ils sont allés coucher de bonne heure, le réveil des autres devait sentir le cauchemar, l’amertume d’une histoire qui aurait mal tourné au vent mauvais.
… Devait renifler le rayon de Lune abyssal sur le clusque déglingué.
L’amour des Carcassonnais a soudainement changé de camp. Larmes de joie, cris tressant des liesses d’approbations dans des trémolos lyriques, trémoussements de qualificatifs glorifiant le heros aplatissant l’essai entre les poteaux.
Y’a pas photo ! Non … crie le peuple.
Et de rappeler le score où les chiffres connus de tous sont aussitôt mangés par les hourras.
Camberoque revient juste 5mn pour nous « fresquer » tout cela sur les murs de la renommée !
Plantant ses notes comme des accroche-cœurs au fronton d’une nuit qui s’annonce festive, Tonton à faim envoie ses hymnes à la joie.
Jean-Claude déverse du balcon des flots de remerciements.
Une brochette d’élus, sortant les sourires du dimanche, l’encadre, faisant feux de tout bois.
Les flashes crépitent comme un feu d’artifice de plaisir.
Toute la presse est là.
Des milliers de personnes tendent des forets de bras.
Platanes du cours Jean-Jaurès prions que vous ne soyez jamais coupés. Vous pourrez raconter plus tard à vos jeunes pousses ce dimanche 13 septembre 2009.
Carcassonne vient de renouer avec son histoire.
Dire que la droite n’était pas légitime serait un déni démocratique. Un moment donné il faut bien payer ses fautes. Dans la ville des Marcou, Fil, Barbès, Sarraut, j’en passe et des meilleurs, à chaque coin de rue un œil veille. Ce grand peuple d’ombres au passé prestigieux d’une Gauche qui, ici, nourrit son panthéon, voit aujourd’hui s’avancer dans la clairière du bonheur, l’un des leurs : Jean-Claude Perez.
A la tête d’un cortège emplissant de bout en bout la rue Barbès qui n’en avait jamais tant vu, Jean-Claude quittant tardivement sa permanence de député, regagna la place Carnot où une fête l’attendait. On se serait cru un 14 juillet. Les boudègues de Mans de Breichs et de Paco se mêlant aux guitares électriques, les lampions s’allumèrent dans les regards des milliers de personnes qui n’en croyaient pas encore leurs yeux.
PINCE-MOI DIS-MOI QUE C’EST VRAI
Spontanément, ils étaient tous là.
Tous étaient venus.
Les jeunes comme les vieux. Les anciens qui ont réveillé leurs souvenirs.
En famille. En amis. En quartiers. De tous les villages.
Des élus, des habitants, des militants, des sympathisants.
Des frères et des sœurs de cœur.
Des grandes villes certes mais aussi de Fontiès, de Cavanac, de Berriac, de Brousses, de Cuxac, de Sainte Eulalie, de Villesequelande, de Caux, de Barbaira, du Minervois, des lointaines Corbières, de la Haute-Vallée, Alain de Gazel , Paul de Floure, Jacques descendu de Grazaille, Francis arrivé d’Arzens, l’autre Francis celui de Carcassonne, Antoine de par là… on ne savait plus où donner de la tête.
Terminées les promesses de dons.
On entre dans le concret.
Laissez flotter les rubans.
Tous poussés par un même élan du cœur.
Vingt-dieux 26 ans ça mérite bien de pouvoir dire : j’y étais.
Les bistrots qui ont le sens de la fête n’étaient pas en deuil. Ceux qui sentant le vent tourner n’avaient pas rangé leurs terrasses firent le plein. Un plein d’enthousiasme.
Un plein d’ici et pas d’ailleurs.
« Un plein » garçon… et plus vite que ça.
Les sourires en pourboires dressaient des drapeaux rouge-amour, de ceux chantés par Fugain. On s’embrassait, même si on ne se connaissait pas. Je vous ai déjà vu quelque part ? Oui, on s’est rencontré, c’était un soir de fête place Carnot, un dimanche soir. De ces soirs où brillent les étoiles. Où l’histoire trempe ses crayons dans les encres de la renommée.
Le « paratgé » est revenu.
Bernard MATHIEU (merci pour lui)
les photos d’hier soir sont dans l’album ( cliquer sur l’appareil photo)