14.10.09
LE POLAR MANET à Toulouse ?
Toulouse polars du Sud invitait l’Espagne… mais pas Manet.
Pourquoi ?
On l’ignore…
Ce Premier festival des littératures policières nous a raturé.
Et pourtant LE SECRET DU MANET révélé depuis sa récente sortie en juin dernier “cartonne” chez les libraires.
Certes, nous avons inventé le ” polar del arte”.
En clair le polar rigolo.
Petite interview express…
- Il parait que vous donnez le beau rôle aux femmes ?
- Exact, la conservatrice du musée où disparait l’œuvre de Manet ” Le Déjeuner sur l’Herbe” est le héros …
- … et le héros masculin un vrai blaireau ?
- Oui, pur sucre. Le livre est un réquisitoire contre les machos qui depuis l’antiquité voilent les qualités féminines. Souvent d’ailleurs par le biais hypocrite de réligions où l’on fait l’amalgame avec la culture.
- La conservatrice n’est pas la seule à tirer les ficelles ?
- Les ficelles et bien d’autres choses. Certes, côté faussaires Suzanne manipule aussi au sens propre comme au sens figuré son mec, un certain Utrillo.
- Utrillo comme le peintre ?
- Oui car le lecteur attentif remarquera que de nombreux personnages dans le livre portent des noms de peintres.
- Cela tient à quoi ?
- Underground, dans des gares desaffectées, agissent des groupes, on dira des sectes vouées au sexe grandiose et flamboyant.
- Houlala il y a du sexe dans votre bouquin ?
- C’est un livre en hommage au NU, à la peinture qui à travers les siècles a enfourché (mais oui) ce style de peinture pour gagner du terrain à la liberté sur celui de l’obscurantisme. Des gens comme Bosch ont été excommuniés. Mantegna l’a échappé belle, de peu ! Quand le Déjeuner sur l’Herbe est sorti, ce fut un vrai scandale. Les journalistes appelaient cette œuvre:la partie carrée.
- Bon résumons dans votre polar on se marre, vous faire la part belle à la gaudriole… Ce n’est pas noir tout ça ! Y a-t-il des meurtres au moins pour épicer la sauce, des viols crapoteux, de la torture, des perversions crapuleuses et exaltantes, du sanguin habillant des mots d’aisance… ?
- Rien de tout cela et apprenez Monsieur que chez moi, il n’y a pas de cadavres. On ne tue pas on supprime !
- Comment se zigouille-t-on chez Manet ?
- C’est tout le secret et cela ne manque pas de piquant.
-d’où l’intervention des faussaires ?
- Les faussaires vont tellement dupliquer le déjeuner sur l’Herbe que seuls ceux qui possèdent le Secret retrouveront l’œuvre originale. Mais à quel prix ?
- Je vous le demande…
- Venez enquêter avec mes héros. Ils vous attendent avec en main le pinceau pour tracer un morceau d’architecture littéraire.
- Alors qui enquête dans votre polar ?
- Un flic marron… mais aussi Monsieur Paul un con de chez les cons. Les cons vous savez, plus ils tentent d’être moins cons, plus il améliore la situation. Celui-là, c’est un artiste dans le genre.
- Mais votre polar rigolo, c’est avant tout un polar intellectuel. Or, des intellectuels chez les lecteurs de polar… excusez mais, ils sont révolvérisés. Quand ils entendent le mot culture, ils sortent leur pistolet. Non ?
- Je l’avoue nous sommes dans le monde de la peinture et ces lecteurs ne peuvent voir la culture en peinture c’est pour cette raison que Toulouse ne nous a pas invité probablement.
- De l’ésotérisme aussi ?
- Manet à l’âge de 18 ans a fait une fugue. Il est parti au Brésil. Sur le bateau, il va rencontrer des Compagnons du Devoir qui vont lui enseigner les secrets de la Lumière. En rentrant il va peintre Impression au soleil levant. Les compagnons vont lui montrer les chemins qui mènent aux Adamites. Dangereux les Adamites ! L’Eglise, à l’époque, les passa tous au bucher. Chaud ! Une vieille habitude la la maison.
-Si vous annoncez polar, c’est que quelque par nous sommes dans le genre ?
- Complètement. Il s’agit de l’affaire Dreewe qui révéla début des années 2000 Le Journal des Arts. Il s’agit d’un trafic international dont la plaque tournante se trouvait à Londres.
- Et comment fait-on la différence entre un vrai d’un faux ?
-Ce livre est tres technique sur la question il explique comme le labo du Louvre s’emploie… mais pour être plus malin que les faussaires, il faut se lever de bonne heure.
- Ou se coucher tard ?
- Je vois que Monsieur a déjà compris quelque chose.
http://www.manuscrit.com/commander.aspx?id=12901