15.03.10
MERCI LES GARS … encore un petit effort
Merci les gars… Jean Ferrat lisse sa moustache.
Ouf !
Pour un peu il serait parti sans son cadeau d’adieu.
Que disait Jean dans sa chanson ” Les Cerisiers”… écoutons-le.
Bien sûr on dira que c’est des sottises
Que mon utopie n’est plus de saison
Que d’autr’ ont chanté le temps des cerises
Mais qu’ils ont depuis changé d’opinion
Moi si j’ai connu des années funestes
Et mes cerisiers des printemps pourris
Je n’ai pas voulu retourner ma veste
Ni me résigner comme un homme aigri
Ah qu’il vienne au moins le temps des cerises
Avant de claquer sur mon tambourin
Avant que j’aie dû boucler mes valises
Et qu’on m’ait poussé dans le dernier train
Il ne reste plus qu’à transformer l’essai. Cela risque de se faire tout seul. Et peu importe dans le fond le second tour.
Il s’est passé quelque chose de profond dimanche.
Il le sait. Qui ? Sarko bien entendu!
Sarko, abandonné, voit repartir ceux qui un moment l’avaient préféré à Le Pen. De plus, d’autres, chatouillés par l’utopie avaient cru un moment que l’agitation pouvait être l’action. Villepin les attend. En se faisant les ongles, il soigne une image d’une droite plus classique. Plus propre sur elle. Celle qui n’a pas besoin de parader sur un yacht emprunté à un copain de bordée pour faire plus vrai que nature. En un mot plus aristo. Une Droite qui va bientôt préférer, on le sent, cela se voit, un représentant plus en accord avec ce qu’elle représente dans la lignée des Giscard ou des Pompidou. Le fou du roi, cela va bien un moment. Ceux là, déjà dimanche, sont restés dans leurs pantoufles, à la maison pour parler Avenir. En face Martine privée d’un carton plein en raison de Montpellier que Claude Bartolone voulait donner à la droite, a promené une épine dans le pied toute la soirée. Fabius, la tête pas très cathodique pour une fois, avait le regard coulé dans le bonze tibétain. La bouche en cœur, il pondait un œuf à chaque fois que les journalistes lui envoyaient de la « fraîche » dans les carreaux. Se sont-ils aperçus, ces parisiens de malheur, qu’en piétinant Frêche, ils marchaient sur l’honneur des gens du Sud ? D’ailleurs, si Miss Flandre ne regrette rien, il faudra quand même un jour présenter des « excuses socialistes » formulées dans les formes accoutumées non pas à Frêche, mais aux élus qui ont résisté. Elus soutenus comme un seul homme par 34% des gens du Languedoc (54 dans l’Aude). Merci aussi aux Communistes ( Henri Garino) qui ont résisté à leurs instances également parisiennes en demeurant solidaires dans leurs listes aujourd’hui adoubée par le peuple. A propos ??? Dans les 30% annoncés concernant, au niveau national, les résultats du PS… il s’y trouve les voix du Languedoc ou non ?
Là-bas hebdo du 21 mars 2010
Texte repris dans ma boite courriel et envoyé par un ami.
Il s’agit de l’émission de MERMET sur France Inter qui passe tous les jours vers 15 heures.
Chers AMG,
À notre grande surprise, notre émission hommage à Jean Ferrat du lundi 15 mars a été une des plus suivies de toute l’histoire (modeste et géniale) de notre émission, depuis une vingtaine d’années.
Vous avez été nombreux à venir saluer la mémoire de Ferrat sur ce site comme sur le répondeur de Là-bas, il était impossible de diffuser tout vos messages, pardonnez-nous mais il aurait fallu plusieurs émissions…
Depuis longtemps (1975) Jean Ferrat s’était dégagé de l’emprise du show biz et de la télé, ce qui ne l’empêchait pas de rester populaire bien au-delà de sa famille politique, sans avoir besoin de s’abaisser au racolage médiatique.
Par comparaison, le parcours de Jean Ferrat montre à quel point le système de la culture de masse, condamné à l’insignifiance , empêche le public d’acquérir les moyens de son émancipation.
Qu’ils en soient ou non conscients, la plupart des collaborateurs de ce système sont aussi « engagés » que pouvait l’être Jean Ferrat, mais pas tout à fait du même côté de la barricade.
Jean Ferrat fut de ceux qui s’adressent à ce que chacun a de meilleur et de plus digne. C’est la raison de cette reconnaissance fraternelle.
Rendre hommage à Ferrat c’est continuer cette lutte là, de ce côté-là.
Jusqu’au temps des cerises.
Là-bas, 21 mars 2010