30.04.10

Nous sommes tous GRECS

Ecrit dans Actualité à 9:34 par Bernard-Roger MATHIEU

J’allume la TV.
Ah ! y’a encore ces Grecs qui gesticulent. Ils gesticulent même la police un peu fort.
La police recule.
Casqués, blindés, matraqués… enfin je veux dire porteur de matraques,  les vaillants policiers en marche arrière derrière leur boucler flical, « évoluent »  face à une foule déchaînée en shorts et bras nus.
Mais d’un côté nous avons des fonctionnaires qui font leur boulot et de l’autre des gens qui défendent leur peau. C’est pas pareil !
Qu’apprends-je ? Suppression des treizième mois, suppressions des primes de licenciement … et autres gaudrioles du même tonneau. Les taxations des bateaux de luxe et autres friandises marxo-socialistes ne sont pas pensables en ces temps de récession. Ces décisions, dont on mesure les extrémités, ne sont pas parioritaires. Elles ne sont qu’infâmes jurons envers la société capitaliste  dans sa imension idéologique. Malgré cela elle sombre, sous nos yeux, tous les jours un peu plus.

Observons qu’ici on note chomage, délocalisation, âge de départ à la retraite repoussé (j’arrête la liste est trop longue) et que là la bourse se porte à merveille. Vous avez dit contradiction ? Non il n’y a pas contradiction.
On aura compris que la crise grecque offre une excellente opportunité à la déferlante européenne et à son libéralisme flamboyant.
Les avantages sociaux grappillés dans la douleur par les syndicats aux cours d’années et d’années de luttes damnées, tombent d’un seul coup, par pan entier.
Patatrac.
Que le bruit est doux à l’oreille des patrons.
Vraiment l’occasion est trop belle pour taper dans le tas.
Les casseurs qui nous gouvernent (lire à ce sujet Le Retour du Barbare page 15) se gargarisent, jouent de l’archet sur le violon de leurs intenses émotions réactionnaires.
Ils en bandent ! Que c’est bon.
La machine à faire des pauvres, en plus, cerise sur le gâteau, attaque le pays symbole de la démocratie (antique s’entend !)
Et nous dans nos pantoufles on allume la TV en attendant le match de foot.
-         Tiens je vais me faire une p’tite bière. Bobonne tu bois une mousse avec moi ?
Elle, elle regarde Thalassa. C’est bien cette émission où on culpabilise « at home » les malheurs écolos de la planète. C’est fou comment qu’ils se cassent le fut pour nous justifier la récession.
 Pour un peu ce serait la fumée de mon cigare ( interdit au prolo bordel le cigare… j’avais oublié) la véritable responsable des émanations de CO2. Celles que le ballon sonde de Jean-Louis Etienne sonde (comme son nom l’indique). Y’a bien des vaches qui pètent et tourne la béchamel à El Nino. Alors je ne vois pas pourquoi que moi avec mon cigare j’y aurais pas droit aussi.
Sage précaution d’interdire le cigare.
C’est fou ce que les gens marchent pour ces conneries mais, par contre, pour défendre la société de demain de leurs petits enfants… Nada ! Y’a foot !
Bref, en Grèce les flics font flaques. On peut admirer les débordements sur l’aile des manifestants. Sans les lacrymos « sulvizos » dernier modèle, ils auraient gagné la partie et se seraient peut-être qualifiés pour aller manifester prochainement à Hambourg.
La Grèce sera-t-elle la première nation à devenir en Europe un pays du tiers monde ?
L’objectif est fixé.
Pour suivre : le Portugal puis l’Espagne. Dans un sens ou dans l’autre…. Nous n’avons pas de préférence, le tout c’est qu’ils y passent.
De toute façon c’est programmé. Après viendront les autres. Y’en aura pour tout le monde.
Pendant ce temps, les capitalos se frottent les mains. Hier la bourse a battu un record en Europe avec 7,5 points de mieux.
Vingt Dieux, Y’en a qui n’ont pas perdu leur journée. Tiens à leur santé je me fais un second jus de houblon.
 

Alors éteignons la TV.
C’est là-bas que cela se joue.
Et si on allait aider les Grecques ?
Je ne parle pas de l’aide financière des banques des pays de la « zone Euro » dirigée un certain Trichet et qui se font tirer la langue ( c’est normal personne n’a envie de sauver personne l’objectif c’est de les crever) je parle d’aider à la manœuvre.
Je parle de se retrousser les manches. D’arrêter de regarder, du haut des tribunes, les gros bras du capitalisme casser nos pays.
Prendre en main notre destin.
Les capitalistes n’ont peur de rien… sauf de la rue.

Paradoxalement, ils aiment à jouer avec le feu et se tatent pour savoir si emflamer l’Europe un bon coup ne serait pas la solution finale ???

En même temps c’es risquer un nouveau Grenelle ?? Remettre la Gauche au pouvoir ?


« En finir avec mai 68 » avait dit leur valet Sarko. Chez les frileux cette époque a provoqué un “troma”.
« 68 » : rien qu’à prononcer cette date, cela les fait flipper.
Il fut un temps le « Temps des Cerises » de JB Clément était tout simplement interdit d’antenne car ce poème donnait des frissons aux bourgeois. On chantait cet hymne à l’amour dans les manifs. Et l’effet était plus garanti que l’Internationale de son contemporain Eugène Potier.
Grèce, mets de l’huile.
Je ne tomberai pas dans la formule outrageusement déplacée attachée aux basques grecques… mais si on le voulait je vous assure qu’ils l’auraient dans le…
Pour cela la Grèce, ça suffit pas.

Les assistés tant décriés par la Droite, c’est encore quand même leur meilleure garantie. On ne bouge pas de peur de perdre aujourd’hui… ce qu’on perdra demain. Les pauvres, par vocation, c’est peureux. Avec la Burka cela suffit pour les occuper. Le prix du plein de carburant à 70€ à la pompe, ils s’en foutent.
Alfred Carcassonne le vendredi 30 avril… veille du 1er mai.

Leave a Comment

You must be logged in to post a comment.