16.06.10

La retraite à 55 ans tout de suite

Ecrit dans Actualité à 9:31 par Bernard-Roger MATHIEU

  kaiskidi ?Jouez Vuvuzela, résonnez conneries voici la rubrique ici conternée et consternante… des humeurs du Cousin Alfred le Wisigoth

Quel est le gros défaut des gens de Droite qui nous dirigent ?
Il s’agit de réactionnaires. Traduction : c’est dans les recettes du passé qu’ils trouvent leurs solutions. A la limite, plus qu’un défaut, c’est carrément une façon de fonctionner. La médecine nomme cela un dérèglement hormonal des cellules grises qui virent couleur métamère.
La «  réforme » où la mise à la réforme de la retraite à 60 ans rendue publique ce mercredi 16 juin en offre un bel exemple.

Desinit in piscem mulier formosa superne aurait dit Barbe Rouge, le pirate d’Asterix sabordant son bateau.

l'art de la retraite

Un constat : Ils ne sont pas innovants.

La preuve ? Cette abominable réforme sur la retraite applique les mêmes solutions, celles déjà connues qui, à terme, connaitront les mêmes flops.
C’est le même schéma de réflexion que pour la Sécu où les mesures financières qui devaient apporter monts et merveilles n’ont fait qu’aggraver le trou.
A force cela devrait interroger.
A moins que cela soit voulu, toujours dans l’espoir que nourrit « Baba » le pirate noir du tandem Goscinny/Uderzo, la hache à la main, de faire couler le « pays-navire ».
En attendant c’est dans les soutes de nos poches que nos ministres-Shadocks pompent. Ils cherchent sans cesse de nouveaux gisements pour sucer d’hypothétiques recettes.
Cela devient comique. Exemple : l’aggravement des impots (1%) sur la dernière tranche, celle (notamment) protégée par le bouclier fiscal. Cela rapportera une goutte d’eau dans ce tonneau des Danaïdes.
 

Cela ne marche pas. Mais, comme ils ne sont pas capables d’inventer et que leur machine à penser ne possède qu’un seul programme, c’est toujours cette solution « miracle » qui revient sur leur écran.
 

REFLECHIR
Par le passé la Gauche avait inventé le «  Ministère du Temps libre ». Un certain Henri http://www.mitterrand.org/Temps-libre-un-ministere-reve.html en fut chargé. L’esprit rejoignait les grands courants de pensée qui brassant les grands élans du cœur du progrès avec l’homme au centre des préoccupations, avaient porté les noms de Léo Lagrange, Arthur Groussier où encore Léon Bourgeois, Paul Bert, Jean Zay, Albert Thomas. Mais il faut avoir de la culture. L’équipe sarkozienne bosse dans les forges de Vulcain plutôt que dans celle d’Héphaïstos. Forgeron plutôt qu’orfèvre.
Cette réforme des retraites aurait du avoir pour ambition de réfléchir l’homme et son devenir.
Comment ? En mettant la retraite à 55 ans tout bonnement et en passant immédiatement aux 32h. hebdo.
Secondo : en proposant, à partir de 50 ans, un « départ-formation ». L’idée : obliger les entreprises à mettre des jeunes sur le « marché du travail ». Nous avons 1,5 milllions de retraités et le double de chomeur (sur 27 millions d’actifs). En clair le réservoir existe !

Il semble évident à tout le monde que l’avenir ce n’est pas de faire travailler les vieux mais de donner du travail aux jeunes.

Alors ce « départ-formation » se déroulerait comme suit.
Un employeur possédant dans son entreprise un salarié arrivé à l’âge de 50 ans, proposerait qu’il s’adjoigne un jeune en formation. Ce dernier aurait cinq ans pour bénéficier de son expérience (connaissance du métier de la branche professionnelle, mais aussi meilleure connaissance de l’entreprise et des contextes où elle évolue) et se hisser au niveau du “patriarche transmetteur” avec l’intention de le remplacer poste pour poste.
Quand http://www.yann-ollivier.org/eco/chiffresretraites on sait que le nombre de retraités va augmenter de 90% l’urgence de les remplacer par des jeunes s’impose naturellement.
Oui mais le contexte de la crise ? Houlala  …

MAIS VOUS N’Y PENSEZ PAS !

Elle vient à point nommé celle-là.
Or PIB http://www.lesechos.fr/info/france/020140344157-fillon-releve-la-prevision-de-croissance-pour-2010.htm  est annoncé en embellie. Certes les éconocrates se plantent en permanence mais, en regard de ces chiffres on remarquera que les fluctuations ne sont pas à la hauteur des prévisions des dramaturges et autres agitateurs de crise du capitalisme pratiquant la formule magique à tout bout de champ: « engranger plus en travaillant la peur de plus en plus».
Par contre il est urgent d’arrêter l’hémorragie de fermetures d’entreprises.

Un patron ( pourtant de droite) nous disait dernièrement :

«  Dans ma petite commune supprimer un emploi, c’est une voiture en moins pour le garagiste, une machine à vaisselle en moins chez le marchand   … et si cela ne s’arrange pas rapidement la famille risque de déménager… donc un enfant ou deux de moins à l’école etc.»
Bref c’est le syndrome du château de cartes et c’est de cette façon  que les petites communes aujourd’hui se retrouvent dans les difficultés.
A L’USAGE DE CEUX QUI ONT LA MEMOIRE COURTE
La Gauche est arrivée au pouvoir en 81 et a mis en place la retraite à 60 ans.
Journaliste dans une préfecture j’apporte ici un témoignage.
La presse dite locale est un lien social.

C’est à dire qu’elle fait voyager l’info de proximité entre des pôles qu’elle fédére.
Exemples : une association et ses adhérents, une municipalité avec ses administrés, des salles de spectacles avec la population etc.
Avant 81 tout le monde n’avait qu’un mot à la bouche: individualisme. La grande question était de savoir comment faire tomber les barrières isolant les gens derrière ces murs de l’incompréhension.
La retraite à 60 ans a mis en « inactivité » des gens encore dans la force de l’âge, comme on dit. Alors qu’ont-ils fait ? Ils ont rejoint les rangs des clubs associatifs ou en ont créé de nouveaux.
Dans les années 60 les journalistes allaient photographier dans les villages les «  clubs de jeunesse ».  Dans les années 80 on assista à une éclosion partout de «  club du 3e âge ». Et d’un seul coup cela fit marcher le commerce. Les banquets se sont multipliés ainsi que les animations dans le village. Ajoutons la relance des entreprises de transport, car les vieux aimaient se promener faite du tourisme de proximité et avaient de l’argent à dépenser (en plus d’aider souvent leurs enfants qui eux ramaient).
Les lois de progrès de la retraite à 60 ans ou encore des RTT ont apporté un nouveau souffle à la vie locale (et entre parenthèses du petit commerce qui en vit).
Voilà tout ce qui reste de disparaître. Et bien d’autres choses encore par effet que l’on nomme «collatéraux ».
Ces « Casseurs qui nous gouvernent » (lire « Le retour du Babare » http://www.manuscrit.com/Book.aspx?id=12884 page 21) aveuglés par les aspects que la finance créance, sont des fossoyeurs redoutables.
Il est urgent de les arrêter.

Dans cette coupe du monde du capitalisme, nos avants ne marquent plus.

Changeons l’entraineur.

Avoir le nez dans le guidon de l’économie et ne tenir compte que d’un aspect des choses conduit à la déroute. Pour bien penser, il est necessaire d’avoir une vision d’ensemble en tenant compte de tous les paramètres.

 

 

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