29.07.10

Standing ovation pour Martial Andrieu

Ecrit dans Actualité à 16:50 par Bernard-Roger MATHIEU

concert au muséeMercredi 28 juillet 2010 au soir dans la cour du musée de Carcassonne hommage à Paul lacombe par le ténor

Martial Andrieu.

 

Tandis que la cité crache du Motorhead à gros décibels, que vocifère Lemmy  dans « March or Die », cour intérieure du musée, Martial Andrieu chante du Carcassonne pur jus des années soixante… Des années 1860 bien entendu.
Belle soirée d’été. Les étoiles balconnent. La nuit drape d’argent un petit carré intime de friandises anachroniques. Ici dans ce décor intemporel où seul l’arbre a grossi,  un piano et un ténor s’associent en l’honneur d’un temps où se chantaient les cyprès et les cigales dans la blondeur des matins.
Soirée hommage à Paul Lacombe
http://www.youtube.com/watch?v=3F6anFt3uzg&feature=related, ami de Gabriel Fauré de Pamiers. Copain des muses.
Pour de nombreux carcassonnais Paul Lacombe c’est avant tout le nom d’un collège ou à la rigueur d’un quartier.
Ce soir c’est du musicien (1837-1927) dont il était question.
Jacques Miquel le professeur de musique qui longtemps dirigea l’orchestre philharmonique de Carcassonne, promenant par monts et par vaux les accents bucolique de «l’Aubade printanière Op.37 », nous avouait à la fin du concert : « je viens de découvrir Paul Lacombe ».
Ce Paul du Sud. 
Justement cela tombait bien, en venant j’avais garé ma voiture juste devant la maison où est né le musicien, face à l’Hôtel Murat.
Quel calme !
Dans le fond, cette maison Paul Lacombe, non loin du musée, face à la magnifique esplanade Gambetta, pourrait faire un beau lieu de culture dédié à la musique. Coup de bol : l’immeuble est en vente !
Réhabilitateur de Paul Lacombe, Martial Andrieu faisait, ce mercredi soir, œuvre utile.
La redécouverte… allons parlons carrément de découverte… fut totale.
Laurie Saint-Martin adjointe à l’enseignement et Jean-Marie Mercadal adjoint à la culture étaient les premiers étonnés. Avant de se rendre, au cours de la même soirée, à André Chenier écouter le dernier « DJ » à la mode, ils se sont ressourcés les tympans. On se serait cru à la terrasse  du Grande Café square Sainte-Cecile, dégustant un «OrKina Sabatier» en écoutant ces vieilles ritournelles qui faisaient le hit-parade de l’époque. C’était au temps où Carcassonne chantait, c’était l’époque du ci-ne-ma muet… »
Martial de vieille souche carcassonnaise, aujourd’hui à Limoges, avait laissé pour un soir ses partitions http://martial-andrieu.pagesperso-orange.fr/page2.htm et notamment celle d’ “Ariane à Naxos” de R. Strauss où il chante le rôle de Tanzmeister et Brighella, pour remettre sur le pupitre ces partitions admirablement désuètes.
Beau.
Fragile.
Coquetterie musicale. Merci Martial.
Deux fois rappelé.
Standing ovation. Le jeune Carcassonnais qu’on a appris à connaître au passage a bien mérité de son brillant succès.
Et Paul de là-haut… tralala lalère… a repris ses instrumentsssss.
Vingt Dieux qu’en bas c’était chouette Carcassonne à l’époque où on mettait en musique les cigales et les cyprès.
Une centaine de carcassonnais privilégiés n’ont pas raté le rendez-vous. La chance, cela se gagne !
Signé : Alfred.
On retrouve tous les jours
Martial Andrieu sur son blog (voir colonne de droite)
http://histoiresdecarcassonne.blogs.lindependant.com/actualites/
 

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