29.01.09
Un vent grec sur la manif
Jeudi 29 janvier huit jours après l’anniversaire de Louis XVI
10.000 Audois dans la rue sous le regard d’Armand Barbes, un Audois qui passa la moitié de sa vie en prison pour défendre la liberté des autres. Un symbole qui, en premier, traitement de “faveur”, paya la présence des Nazis. Eux savaient pourquoi. Aussitôt arrivés, aussitôt il fut “déboulonné”.
Ce jeudi, jour d’hiver, s’était habillé d’habits de printemps.
Et le vent soufflait grec.
Dans l’Aude on dit, vent grec, pluie au bec.
Et ça mouillait sec pour les inégalités.
“Ras-le-bol” : un cri, une gorge, un élan.
“C’est pas grec mais vent d’Est - nous dit Alfred - tu nous fais de l’humour sarkozien ! “
C’était quand même un peu Grec sur le fond de l’air.
Les photos de la manif de Carcassonne sont dans l’album photos.
Légendes:
Ci-dessus on reconnait Raymond de Limoux venu faire de la photo. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais il y avait plus de chasseurs d’images que de photographes de presse.
Les femmes prennent de plus en plus d’importance dans les défilés. Ici, la jeune dame qui en tête de cortège avait le sens de la formule. Celle qui fait mouche. La mouche du coche en quelque sorte.
LES HYMNES DE REVOLTE
Entendu tout au long du cortège:
- l’Internationale (classique !) Eugène Potier
- Le chiffon rouge (classique) Michel Fugain
- Mo-Ti-Vé (on en prend l’habitude) Zebda
- ça ira Ladré
- Ah ! ça ira, ça ira, ça ira
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira,
Les aristocrates à la lanterne.
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira,
Les aristocrates, on les pendra !
Refrain
V’la trois cents ans qu’ils nous promettent
Qu’on va nous accorder du pain,
V’la trois cents ans qu’ils donnent des fêtes.
Et qu’ils entretiennent dans catins
V’la trois cents ans qu’on nous écrase
Assez de mensonges et de phrases,
On ne veut plus mourir de faim.
Refrain
V’la trois cents ans qu’ils font la guerre
Au son des fifres et des tambours,
En nous laissant crever de misère.
Ça ne pouvait pas durer toujours.
V’la trois cent ans qu’ils prennent nos hommes
Qu’ils nous traitent comme des bêtes de somme,
Ça ne pouvait pas durer toujours.
Refrain
Le châtiment pour vous s’apprête
Car le peuple reprend ses droits,
Vous vous êtes bien payé nos têtes.
C’en est fini, messieurs les rois
Il faut plus compter sur les nôtres
On va s’offrir maintenant les vôtres,
Car c’est nous qui faisons la loi.
Refrain
- Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
- Les aristocrates à la lanterne ;
- Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
- Les aristocrates on les pendra ;
- Et quand on les aura tous pendus,
- On leur fichera la pelle au c..
Par contre “Allumer le Feu” pour Hallyday a semblé déplacé, dans le sens “pas à sa place”
Pas entendu : Le temps des Cerises de JB Clément (en ces temps où les malheureux ont la cerise cela n’aurait pas été mal venu).
La Carmagnole non plus…
La Carmagnole, 1792
De faire égorger tout Paris (Bis)
Mais son coup a manqué
Grâce à nos canonniers
Dansons la carmagnole
Vive le son, vive le son
Dansons la carmagnole
Vive le son du canon !Monsieur Veto avait promis
D’être fidèle à son pays
Mais il y a manqué
Ne faisons plus quartierAmis restons toujours unis
Ne craignons pas nos ennemis
S’ils vienn’nt nous attaquer
Nous les ferons sauter.Antoinette avait résolu
De nous faire tomber sur le cul
Mais son coup a manqué
Elle a le nez casséSon mari se croyant vainqueur
Connaissait peu notre valeur
Va, Louis, gros paour
Du temple dans la tour Les Suisses avaient promis
Qu’ils feraient feu sur nos amis
Mais comme ils ont sauté
Comme ils ont tous dansé ! Quand Antoinette vit la tour
Ell’ voulut faire demi-tour
Elle avait mal au coeur
De se voir sans honneur. Lorsque Louis vit fossoyer
A ceux qu’il voyait travailler
Il disait que pour peu
Il était dans ce lieu. Le patriote a pour amis
Tous les bonnes gens du pays
Mais ils se soutiendront
Tous au son du canon. L’aristocrate a pour amis
Tous les royalist’s de Paris
Ils vous le soutiendront
Tout comm’ de vrais poltrons ! La gendarm’rie avait promis
Qu’elle soutiendrait la patrie.
Mais ils n’ont pas manqué
Au son du canonnier Oui je suis sans-culotte, moi
En dépit des amis du roi
Vivent les Marseillois
Les bretons et nos lois !
Oui nous nous souviendrons toujours
Des sans-culottes des faubourgs
A leur santé buvons
Vive ces francs lurons !
Monsieur Sarko avait promis …..